Les médicaments prescrits pour la maladie d’Alzheimer ne seront bientôt plus pris en charge par la solidarité nationale. Cette décision a été prise par la ministre de la Santé.
L’argument avancé a de quoi rendre furieux. Pour la ministre de la Santé, l’intérêt médical de ces traitements n’est pas suffisant pour justifier leur prise en charge. Or se sont les seuls sur le marché à être prescrits pour ralentir les symptômes. Ce sont pourtant des médicaments très chers.
L’avis qu’a suivi le Ministère est celui des experts de la Haute Autorité de Santé. Dès 2016, ils concluaient à « un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale ».
Cela va donc, de fait, créer une inégalité sociale et une inégalité devant l’accès aux soins.
Les plus pauvres ne pourront pas se payer ces médicaments qui ne guérissent pas mais permettent de ralentir les symptômes, les plus riches, oui.
Selon que vous soyez riche ou pauvre, vous vivrez plus longtemps quand vous serez atteint par cette maladie.
Je trouve qu’on ne proteste pas assez contre cette décision qui est inadmissible. Car, elle pourra, si on en valide par notre silence le principe, s’appliquer demain à d’autres maladies incurables.