Faire entrer Simone Veil au Panthéon était une évidence. Tout simplement parce que cette femme a eu un destin.
Fille de Nice, élève du Lycée Calmette, elle fut arrêtée par les allemands à la suite d’une imprudence et déportée à Auschwitz Birkenau dont elle fut rescapée. Elle survécut à la marche de la mort vers le camp de Bergen Belsen, où sa mère mourut du typhus un mois à peine avant la libération des camps.
Simone Veil ce fut aussi la ministre de la santé de Valéry Giscard d’Estaing qui fit voter la loi sur la légalisation de l’avortement à l’issue d’un débat violent à l’Assemblée Nationale, où elle dut se battre contre une partie de la majorité gouvernementale. Et la loi fut adoptée grâce aux voix de gauche.
Enfin, ce fut la première présidente du Parlement européen d’une Europe qui comptait à l’époque neuf membres. Au sommet de l’axe franco-allemand, faire présider le parlement européen par une juive rescapée d’Auschwitz est certainement l’un des symboles politiques le plus puissant de l’après guerre.
Alors oui, la panthéonisation de Simone Veil ne se discute pas !