C’ est l’une des dernières pages de la seconde guerre mondiale et de la Résistance qui se tourne.
Avec la mort d’Arsène Tchakarian, samedi 4 août à l’âge de 101 ans, disparaît le dernier survivant du groupe Missak Manouchian, dont 22 membres furent exécutés par les nazis le 21 février 1944 au Mont-Valérien.
Cette histoire, c’est avant tout celle de l’affiche Rouge.
Le réseau Manouchian était constitué de 23 résistants communistes, dont 20 étrangers et une femme, des Espagnols rescapés de Franco, enfermés dans les camps français des Pyrénées, des Italiens résistant au fascisme, Arméniens, Juifs surtout échappés à la rafle du Vel’d’Hiv de juillet 1942 et dirigés par un Arménien, Missak Manouchian. Il faisait partie des Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée.
Ils furent arrêtés en novembre 1943 et jugés en février 1944, condamnés à mort le 21 février 1944 et fusillés le même jour au fort du Mont-Valérien à l’exception d’Olga Bancic, la seule femme du groupe, décapitée le 10 mai de la même année à Stuttgart, en application du manuel de droit criminel de la Wehrmacht interdisant alors de fusiller les femmes.