Si la voix de François Hollande est très présente depuis quelques mois c’est simplement pour indiquer qu’il n’ est jamais parti, qu’on ne se met pas en retrait de la France et que la politique, il aime ça, il vit pour ça.
Il aura au moins un mérite, celui de ne jamais avoir caché ses intentions : continuer à peser dans le débat public.
Fini les je me retire de la vie politique qui ne sont que des faux départs. Rappelez vous Lionel Jospin retiré de la vie politique le 21 avril 2002 mais essayent désespérément par tous les moyens de revenir en 2007 qui à affaiblir Ségolène Royal.
Rappelez vous Nicolas Sarkozy retiré de la vie politique mais tentant de se rendre incontournable pour 2017 avant d’être balayé par François Fillon.
Avec Hollande, rien de tout cela. Il n’a jamais dit le 9 décembre 2016 qu’il se retirait de la vie politique. Il tirait simplement le constat qu’il était à ce moment là, empêché d’être candidat à sa succession.
Aujourd’hui il est redevenu une voix qui compte au PS, il est même l’opposant socialiste le plus efficace. Et cela les militants l’ont compris. Partout où il passe pour signer son livre c’ est le même engouement. Cherbourg n’ a pas dérogé à la règle même si la présence de Bernard Cazeneuve à ses côtés ajoutait du sens aux critiques formulées sur l’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron.
Le défi de François Hollande n’ est pas mince. Il s’agit après avoir renoué avec les militants de renouer avec son électorat. Aujourd’hui seulement 17% souhaitent le voir jouer un rôle majeur dans les années à venir. C’ est à la fois peu et beaucoup à la fois, à peine un an après avoir quitté l’Elysée.
Il est clair en tout cas que si Emmanuel Macron n’avait pas commis la faute stratégique d’ouvrir un espace politique entre lui même et Mélenchon, ma parole de François Hollande serait inaudible.
La partie d’échec entre le surdoué et l’experimenté vient de commencer. Et une chose est claire, c’est que François n’a renoncé à rien !