Décidément à Nice on en loupe pas une dès qu’il s’agit du domaine public. On avait déjà Omar le peintre, et Steve le pianiste, voilà maintenant Mohamed le cireur !
Avant de relancer le métier de cireur, il a passé 25 ans en boulangerie et 15 ans dans le bâtiment. Depuis six mois, il est cireur. Cirer les souliers permet de les garder plus longtemps. Le cirage ne sert pas qu’à faire briller. Il nourrit le cuir. Cela prolonge la vie de nos chaussures.
Mohamed Benazza a pour le moment installé son cirage et ses brosses au pied des immeubles en verre de l’Arénas, un quartier d’affaires…
Mohamed Benazza propose un service « express » à 5 euros à la pause déjeuner, avant ou après le travail. Pour des travaux plus poussés sur des baskets, des escarpins ou des souliers, il prend en charge la paire pour 10 euros.
Depuis des mois, Mohamed Benazza tente de négocier avec la mairie une occupation temporaire du domaine public afin que lui soit autoriser de poser son cirage et ses brosses sur le trottoir. En vain et c’est pour cela qu’il m’ a solliciter. Pour faire bouger l’administration municipale.
Il a même sollicité Franck Martin l’adjoint en charge du commerce pour obtenir une place de marché. Refusée !
Décidément à Nice il y a le discours et la réalité qui ne cesse de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui essaient de s’en sortir proprement. Je ne sais pas si, ici, il faut traverser pour trouver un emploi mais en tout cas, si on excepte les prostituées, vous n’ êtes pas bienvenu sur les trottoirs !
A partager sans retenue.