Il y a 60 ans, après le putsch de 13 mai à Alger, le gouvernement de la 4eme république devait se résoudre à faire appel au général De Gaulle. Le 28 mai René Coty demandait au parlement de l’investir. De Gaulle recevait les pleins pouvoirs et obtenait de l’Assemblée Nationale le droit de préparer une réforme des institutions. C’ est Michel Debré qui sera le principal rédacteur de la Constitution et qui deviendra le premier premier ministre de la 5eme république.
60 ans plus tard, pour la première fois, la moyenne d’âge des parlementaires est plus jeune que l’âge de la Constitution. Ce phénomène est lié à l’ancienneté de notre constitution combiné au rajeunissement politique de 2017 !
Cela symbolise la stabilité de cette constitution et sa capacité d’adaptation face aux évolutions politiques.
Cela n’empêche pas de penser que les institutions doivent évoluer. La constitution n’a intégré qu’ à la marge la question environnementale ou celle de l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle doit se moderniser et intégrer les évolutions sociales.
C’est en tout cas ce que pensent les français qui souhaitent plutôt une adaptation sans transformation radicale 47% ( + 15 pts) qu’une réforme en profondeur 46% ( – 13 pts), 6% ne souhaitant aucun changement.
51% souhaiteraient par ailleurs accorder plus de pouvoir à l’assemblée nationale contre 10% au Sénat, 9% au président de la république et 6% au premier ministre.