Le Brésil n’est pas seulement le pays du football et de la samba. Ce n’est pas non plus seulement les plages de Copacabana ou d’Ipanema.
C’ est un pays magnifique avec des contrastes sociaux très violents, où les buildings les plus luxueux côtoient les favelas comme dans certains quartiers de Rio.
C’est aussi un pays divisé entre le nord et le sud , ou les élites n’ont jamais accepté la politique sociale de lulla favorable aux plus pauvres.
Le pays est violent, très éloigné du cliché de la douceur de vivre
Il y a 67000 homicides par an et la corruption est partout.
C’ est.dans ce contexte que les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle sont tombés.
Ils sont éloquents.
Le candidat de l’extrême droite, Bolsonaro réalise un score de 46% des suffrages. Il.se dit déçu de ne pas être élu au 1er tour. Son adversaire, qui a remplacé Lulla, empêché par la justice pour une affaire de corruption jamais prouvée, sera le candidat du parti des travailleurs avec 28,6% .
Le fait nouveau, c’ est que les partis de la droite traditionnelle totalement discrédités par des affaires de corruption ne sont plus apparu comme des alternatives démocratiques possibles. Les manœuvres qui ont permis d’écarter Dilma Roussef et Lulla ne leur ont pas profité. La bourgeoisie brésilienne s’est donc tournée vers l’extrême-droite.
Ici la montée de l’extrême droite n’ est pas due à la xénophobie ou au racisme. C’est avant tout une sanction du système politique.
L’autre fait marquant est celui d’avoir fait de l’extrême-droite un vote utile dès le 1er tour. Les brésiliens ont choisi celui qui a fait de la lutte contre l’insécurité et la corruption ses axes de campagne .
L’Extrême-droite est désormais aux portes du pouvoir. Y aura t’il un sursaut démocratique? Je l’espère sans véritablement y croire.