MON INTERVENTION LORS DU CONSEIL MÉTROPOLITAIN: Cela faisait longtemps que l’on n’en n’avait pas entendu parler. Voilà que vous nous soumettez une délibération pour relancer les études portant sur la construction d’un port de commerce métropolitain au niveau de l’aéroport de Nice Cote d’azur.
Nous ne comprenons pas cette décision écologiquement stupide, techniquement complexe et financièrement irréaliste.
Il y a 39 ans, le 16 novembre 1979, l’effondrement d’une partie de l’extension de l’aéroport en cours de travaux, créait un tsunami qui tuait onze personnes. Depuis l’idée de construction de ce port tantôt au large du port de Saint-Laurent-du-Var, tantôt à Cagnes-sur-Mer faisait régulièrement surface, heureusement sans suite concrète.
Cette délibération nous ramène au point de départ, dans la zone de l’aéroport. Une fois n’a donc pas suffi ! Le port de Nice n’est pas un élément clé de la stratégie nationale portuaire et maritime, même s’il conserve son statut de port d’intérêt national. Et ce n’est pas la perspective habilement glissée dans la délibération d’un port ultra moderne avec un impact environnemental réduit, avec l’utilisation d’énergies renouvelables et les nouvelles technologies omniprésentes dans votre projet qui va nous faire changer d’avis.
Il faudrait tout de même avoir un jour un peu de cohérence.
Vous ne pouvez pas marteler que vous voulez faire de Nice la ville verte de la Méditerranée et construire une infrastructure capable d’accueillir les plus grands navires de croisière du monde. Or, vous savez parfaitement qu’une étude de France Nature Environnement a évalué qu’un de ces paquebots à quai, polluait comme plusieurs centaines de milliers de voiture en termes d’émissions de particules fines et de dioxyde d’azote. Ce serait donc un choix qui aurait des conséquences désastreuses très importantes en matière de pollution.
Et puis, il faut bien mesurer qu’en 39 ans, l’aéroport a considérablement évolué. A l’époque, le trafic aérien était 6 fois moins important qu’aujourd’hui et les normes de sécurité édictées par la DGAC bien plus souples.
Enfin, il y a un autre aspect du problème, et non le moindre : l’aspect financier. Le coût absolument faramineux que représenterait la construction d’un nouveau port de commerce qui ne pourrait voir le jour qu’au large de l’aéroport, aucune autre solution n’étant envisageable à moins de mutiler une partie de la Baie des Anges.
Notre métropole est endettée à hauteur de 1,5 milliard d’euros. Vous avez entrainé tous les métropolitains dans le chantier de la ligne 2 du tram, un chantier qui se révèle être un gouffre financier à cause de son souterrain.
Mais non ! Même pas le temps de respirer, ça y est, ça vous reprend et vous arrivez avec la relance d’études portant sur la construction d’un nouveau port de commerce avec l’intention de le faire je suppose.
C’est totalement irresponsable !