En fin d’année 2018, j’avais été l’un des rares avec la Ligue des droits de l’homme à avoir réagi au moment où Nice-Matin avait annoncé que l’autorisation avait été donnée par la CNIL pour une expérimentation de reconnaissance faciale portant sur 200 élèves volontaires.
La suite me donne raison. Vient de démarrer en étant annoncée à grand renfort de communication une expérimentation de reconnaissance faciale pendant le Carnaval de Nice avec un échantillon de 1000 volontaires, de nouveau autorisée par la CNIL.
Nous sommes dans une technique commerciale bien connue, celle du pied dans la porte. Du moment que ce n’est relié à aucun fichier c’est autorisé oui mais demain.
Je vous annonce déjà la prochaine expérimentation, ce sera sur 2000 volontaires à l’Allianz Riviera. Et pourquoi pas ?
Lorsque ces tests à plus grande échelle seront opérationnels, se posera alors la question de la connexion avec des fichiers, et quels fichiers ?
C’est ainsi que le champ de nos libertés individuelles va se trouver restreint par le numérique. Si nous ne réagissons pas nous sommes en route vers une société à la chinoise comme l’a publiquement craint Paul Cuturello.
D’ailleurs la ville de Nice ne s’y est pas trompée. L’ annonce est en deux langues : français et chinois (voir photo). David Nakache, ligue des droits de l’homme section de Nice.