En moins de 48 heures le maire de Nice vient de nous faire étalage de ses capacités et une démonstration édifiante sur la manière dont cette municipalité est gérée.
Organisation de la confusion, impréparation des dossiers, mauvaise connaissance de son administration, tous les ingrédients sont là.
L’organisation de la confusion, c’est la façon dont est gérée l’affaire du tarif de la ligne 2 du Tram pour aller de l’aéroport au centre ville.
Que ce soit clair je ne suis pas le porte parole des taxis, mais on assiste depuis 3 mois à une partie de poker menteur entre leur syndicat et le maire de Nice qui leur promet sans promettre tout en promettant, et roule dans la farine leurs négociateurs.
Dernier gag, l’idée d’un tarif pour les niçois et d’un tarif pour les touristes promis aux taxis selon leur porte parole mais démenti par le maire, le tout agrémenté par une volte-face du président des taxis, en fin de journée, qui finalement revient sur ses déclarations et met en cause dans un communiqué musclé… le quotidien régional!
L’impréparation des dossiers, c’est celui de l’expérimentation de la reconnaissance faciale qui le démontre.
Nous apprenons que, contrairement à ses déclarations, Christian Estrosi ment. La ville de Nice n’a jamais reçu l’accord de la CNIL pour expérimenter un logiciel de reconnaissance faciale pendant le Carnaval de Nice, tout simplement parce qu’elle n’est pas (ou plus) habilitée à autoriser un tel dispositif.
De plus, le maire n’a prévenu la CNIL de son intention d’expérimenter le dispositif que le 1er février pour les 16,19 et 20 février, ce qui n’a pas facilité le travail de cette commission.
Mauvaise connaissance de son administration, c’est l’affaire parent 1, parent 2.
A la suite de cette décision, soucieux de ne pas laisser un boulevard à Éric Ciotti, le maire de Nice se fend d’un post ou il explique qu’on raye les mentions père et mère pour répondre à des normes administratives et qu’en tant que père ça le gêne profondément.
Bingo, pas de chance. Cela fait au moins dix ans qu’à la ville de Nice, dans les formulaires scolaires on ne parle plus de père et mère mais de représentant légal 1 et représentant légal 2 !
Ce sera tout pour aujourd’hui.