Lors du dernier conseil municipal je me suis étonné de trouver au cœur d’une communication aux élus une dépense de plus de 8000 euros concernant l’acquisition de LBD par la mairie. J’avais notamment insisté sur le fait que l’usage de ces armes intermédiaires provoquaient de graves blessures, parfois aux conséquences irréversibles.
Le maire s’était contenté de répondre que c’était des armes… très efficaces.
Aujourd’hui c’est le Conseil de l’Europe qui s’invite dans le débat sur l’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD). Trois mois après le début du mouvement des « gilets jaunes », l’institution chargée de défendre les droits humains et l’État de droit appelle à « suspendre l’usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre » en France, dans « l’attente d’une révision » de « la doctrine d’emploi des armes de force intermédiaire ».
Dunja Mijatovic, la commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe, a condamné « fermement les violences commises à l’encontre des membres des forces de l’ordre » et « déplore le nombre important de blessés dans leurs rangs ». Mais elle a rappelé que leur « tâche première (…) consiste à protéger les citoyens et leurs droits humains ». « Le nombre et la gravité des blessures » infligées aux manifestants « mettent en question la compatibilité des méthodes employées dans les opérations de maintien de l’ordre avec le respect de ces droits », a-t-elle ajouté.
Nous devons donc demander au maire Nice de cesser d’acheter des LBD alors que par ailleurs les manifestations locales des « gilets jaunes » n’ont donné lieu à aucun débordement.
C’est en tout cas ce que je proposerais.