Cette place a été nommée place des Cigalusas pour rappeler aux générations actuelles et futures qu’à cet emplacement, se situait la manufacture des tabacs, créée en 1864 et qui comptait encore au début des années 1970, 400 employés, essentiellement des femmes, les cigarières.
Lorsque l’opération immobilière des Cigalusas s’est faite, l’une des conditions a été que l’on puisse à partir de la rue de Orestis rejoindre directement la rue Bavastro et le port de Nice. Cette place est le lien direct entre le bas de Riquier et l’arrière port de Nice.
Tout le monde a compris que cette fois, ce n’est pas un jardin que Christian Estrosi veut clôturer mais une portion de voie publique. Ce serait un précédent très inquiétant qui n’est qu’un palliatif chargé de masquer l’échec de sa politique en matière de sécurité. On commence par une vidéo surveillance qui passe plus de temps à vidéo verbaliser les doubles files de la rue Bavastro, qu’à traquer les délinquants, puis on envoie la police municipale faire des rondes, puis on envoie des maitres-chiens d’une société privée et, l’impuissance constatée, on clôture et on renvoie le problème à quelques dizaines de mètres.
On ne peut pas continuer à clôturer dès que quelques trublions ou délinquants perturbent un quartier.
Je m’oppose donc formellement à cette décision disproportionnée qui va pénaliser les déplacements des riverains alors que l’arrière port est en plein développement économique.