Cela devient une mauvaise habitude. Moins de deux mois après la publication de la liste des territoires concernés par l’expérimentation des emplois francs dans laquelle ne figure aucun quartier de Nice, rebelote avec les petits-déjeuners en REP et REP+.
Le ministre de l’Éducation nationale vient d’annoncer le financement par l’État des petits-déjeuners des enfants des territoires prioritaires. L’objectif est de permettre à ces enfants de ne pas commencer la journée le ventre vide et d’apprendre ainsi dans de meilleures conditions afin de réduire les inégalités dès le plus jeune âge.
Je soutiens cette mesure gouvernementale mais je constate une fois de plus que Nice et son académie sont exclues de la phase expérimentale qui a débuté en avril 2019. Les petits Arianencs ou les enfants des Moulins et ceux des autres zones REP de la ville n’ont-ils pas également faim le matin ?
Il semblerait que le dispositif soit généralisé en septembre 2019. Si c’est le cas, c’est un moindre mal. Mais, je demande au maire de Nice, une nouvelle fois absent sur un dossier éminemment social, de réunir, avec le rectorat, les personnels de direction des écoles concernées afin de préparer, dans les meilleures conditions, l’application de cette mesure qui s’appuie sur le volontariat des écoles.
A Nice, on est premier pour la reconnaissance faciale, pour la Safe City, pour expérimenter Reporty ou le détecteur d’humeur. Mais, on est dernier pour les emplois francs ou pour les petits déjeuners en REP, certains y verront une coïncidence, j’y vois malheureusement une cohérence.
Communiqué de presse.