Nice a rendu hier hommage aux victimes de l’attentat terroriste du 14 juillet 2016.
J’étais présent à la cérémonie d’hommage qui s’est déroulée dans les jardins de la villa Masséna. J’ai déposé une rose blanche au mémorial en souvenir et par respect pour ces 86 vies volées en 4 minutes et dont les noms ont été rappelés pendant plus de 12 minutes dans le recueillement.
Nous sommes allés ensuite au défilé militaire, très pauvre, malgré la présence des 3 mirages de l’armée de l’air. Aucune unité de l’armée terrestre, aucun véhicule blindé. C’est là que j’ai lemieux compris la phrase de Christian Estrosi, le matin : » L’oubli, voilà notre adversaire ».
Enfin nous sommes allés au concert donné hier soir dans les jardins Albert 1er par l’orchestre philharmonique de Nice. un moment très agréable malgré des averses sporadiques. Ce fut La Marseillaise, puis, entre autre, l’arlésienne, Carmen de Bizet, un homme et une femme, Love Story de Francis Laï avant le Boléro de Ravel, perturbé par des rafles de vent qui firent s’envoler quelques partitions; enfin la version instrumentale des feux d’Artifice de Calogero, chanson qu’il n’avait pas pu achevé en 2017, submergé par l’émotion.
A l’issue du concert à 22h32, il y a eu une minute de silence (peut être un peu plus) avant que les 86 faisceaux ne s’allument à 22h34. Je peux la dire, des minutes de silence, dans ma carrière politique, je ne les compte plus, mais celle là comptera. Pas un seul bruit, pas une chaise qui grince, pas un enfant qui parle. C’est le cœur de la ville qui a cessé de battre. Chaque seconde paraissait longue tant ce silence absolu pesait et marquait l’émotion toujours aussi vive.
C’est ce qui me fait dire que la Nation oubliera peut être mais Nice jamais !