C’est la transmission d’un rapport de la ville de Nice à la CNIL qui vient relancer ce débat. En effet, ce rapport rend compte des résultats obtenus lors de l’expérimentation d’un logiciel de reconnaissance faciale pendant le Carnaval de Nice sur la base de 5 000 volontaires.
Sans surprise les résultats au plan technique et de la fiabilité sont bons. On sait que ces logiciels sont au point.
Le débat ne se situe pas à ce niveau mais sur la doctrine des usages que l’on peut en faire. J’ai toujours été opposé à l’introduction de cette technologie en France et ce que je vois à Hong Kong actuellement n’est pas de nature à me faire changer d’avis.
Cette société où l’on peut reconnaître un individu à son insu dans tout ses déplacements n’est pas la mienne. Et ce ne sont pas les dernières exigences de la CNIL qui y changeront quoique ce soit. Même si j’attends de connaître les précisions qui seront fournies par la ville de Nice.
C’est à San Francisco qu’il faut s’intéresser et pas à Pékin. Depuis le 14 juillet, l’usage de la reconnaissance faciale est restreint. C’est une décision courageuse dont il faut s’inspirer pour continuer à vivre librement sans être contrôlé en permanence.
Tout en continuant à faire confiance à la CNIL et en rappelant que de nombreux pays ne disposent pas d’une telle autorité capable de réguler et de veiller sur nos libertés.