Pour toutes les générations, le 18 septembre 1981, il y a 38 ans, est une date à retenir dans l’histoire de France. Par 363 voix contre 117, l’Assemblée nationale adoptait, après deux jours de débats, le projet de loi portant abolition de la peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la justice.
C’était l’aboutissement du long combat mené depuis deux siècles par ceux qui, dans les enceintes parlementaires, dans les prétoires ou dans leurs écrits, ont défendu la cause de l’abolition devant une opinion publique hostile, voire résolument hostile.
Le président Mitterrand s’y était engagé avant son élection.
Le 18 septembre 1981, l’abolition de la peine de mort en France etait ainsi votée à l’Assemblée nationale.
Nous pouvons mettre en perspective une récente tribune dans laquelle nous mentionnions que le dernier condamné à mort, Hamida Djandoubi, le 10 septembre 1977, avait été exécuté à la prison des Baumettes à Marseille.
Pour mémoire :
· 104 États ayant aboli la peine de mort en toutes circonstances
· 9 États ne conservant la peine de mort que pour des crimes commis en temps de guerre, crimes contre l’humanité et/ou des actes terroristes
· 28 États considérés comme abolitionnistes en pratique car n’ayant procédé à aucune exécution ces dix dernières années
· 57 États appliquant la peine de mort