138 féminicides depuis le 1er janvier 2019, un chiffre insupportable. Il fallait prendre ce problème à bras le corps.
Le Grenelle des violences conjugales à débouché sur une série de mesures qui mobilisent tous les acteurs potentiels de la chaîne, les femmes victimes, les maris violents, les forces de police, les enseignants et les médecins.
Concernant les femmes victimes de violences, le numéro gratuit 39 19 sera désormais ouvert 7 jours sur 7 et 24 h sur 24.
1000 places d’hébergement supplémentaires seront ouvertes dès janvier 2020.
Pour les maris violents, deux centres de prise en charge de maris violents par région seront créés.
Le bracelet anti-rapprochement est adopté. L’autorité parentale du conjoint violent pourra être supprimée.
La notion d’emprise est inscrite dans les codes pénal et civil. La notion de circonstances aggravantes dans les cas de harcèlement et de violences menant au suicide est rajoutée.
Pour les force de police, elles disposeront désormais d’une grille unique d’évaluation des dangers. 80 postes d’intervenants sociaux complémentaires seront créés.
Dans les écoles, des informations sur l’égalité hommes femmes seront dispensées et un diagnostic annuel sera opéré par établissement.
Enfin pour les médecins, des dérogations au secret médical seront permises pour les cas les plus graves.
Il reste deux questions qui sont en même temps les deux faiblesses du dispositif, la question de l’égalité territoriale des moyens et surtout la question des moyens financiers alloués au secteur associatif qui accompagne les femmes victimes.
En effet les campagnes intenses de sensibilisation ont libéré la parole et les associations, avec leurs moyens actuels, ne peuvent plus faire face aux demandes croissantes. Il ne faut pas ignorer cette réalité.
Et il serait stupide de ne pas tirer de ce plan, par ailleurs cohérent, le maximum d’ efficacité pour une question « de quelques » millions d’euros.
En hommage à Salomé, notre Cagnoise qui fut la centième victime cette année.