En politique, il y a toujours un élément déclencheur quand un mouvement se crée.
Ce qui se passe chez nos voisins italiens avec
le mouvement des sardines n’échappe pas à cette règle
L’événement qui a tout déclenché, c’est la victoire écrasante, fin octobre en Ombrie, de la Ligue. Voir l’extrême-droite à la tête de cette région du centre du pays est d’autant plus fort symboliquement que l’Ombrie était historiquement une terre dirigée par la gauche.
Avec la Toscane et l’Emilio-Romagne, ce sont les trois régions traditionnellement rouges de l’Italie.
Dans le même moment, une sénatrice ayant survécu à la Shoah, Liliana Segre, a été la cible de très violentes attaques antisémites, notamment sur Internet. Au point d’être placée sous protection policière le 7 novembre, et ce jusqu’à sa mort. C’est la première fois que la police protège une personne dans un dossier qui n’a rien à avoir avec la mafia.
Depuis des dizaines de milliers de manifestants se rassemblent dans les villes italiennes, notamment dans celles où se déplace Mateo Salvini, pour dénoncer la haine portée selon eux par l’extrême droite.
Car c’est bien le parti d’extrême-droite de la Ligue qui est visé. Son leader, Matteo Salvini, a beau avoir quitté le pouvoir fin août dernier, il mène activement campagne à l’occasion des élections régionales.
C’est pour empêcher un possible retour de Salvini au gouvernement et son parti de prendre la tête de grosses collectivités que les « sardines » se sont mobilisées.
Ce mouvement est en pleine progression. A suivre donc avec attention.