Dans les faits, cette rupture géopolitique majeure n’aura aucune conséquence dans les mois à venir. S’il quitte l’union Européenne, le Royaume-Uni entre dans une période de transition durant laquelle il restera soumis aux règles et obligations communautaires, et ce, jusqu’à la fin de l’année, le temps de négocier la manière dont va s’établir la future relation avec les Vingt-Sept.
Il y a de nombreux dossiers sur la table : les contentieux commerciaux, la coopération en matière de sécurité et de renseignement, les standards pour l’aviation civile, l’accès aux eaux internationales pour la pêche, la participation au programme d’échange d’étudiants Erasmus, l’approvisionnement en électricité et en gaz, etc.
Durant tout ce temps encore au moins onze mois, le Royaume-Uni, deuxième contributeur net au budget de l’UE derrière l’Allemagne, continuera donc à payer sa part à l’institution européenne. Et à recevoir aussi des fonds européens. De leur côté, les citoyens britanniques et européens garderont une totale liberté de circulation, en attendant que les détails des droits réciproques soient négociés.
A Bruxelles par contre, plus aucun des 73 eurodéputés britanniques ne siégera 46 de ces sièges seront réservés pour de futurs Etats membres et 27 seront redistribués. En ce moment même l’Union Jack est retiré de tous les bâtiments européens
Une page de l’histoire de l’Europe se tourne.