Autorisée sans doute le 2 juin, la réouverture des restaurants sera un symbole de la résilience pour Nice.
Mais derrière ce symbole se cachent bien des difficultés.
Il y a ceux qui vont parvenir à appliquer la distanciation sociale : sens de circulation dans le restaurant, croisement des personnes, suppression des menus, plexiglas, gestion du propre et du sale, etc. Chaque restaurant va tenter de rassurer au maximum sa clientèle car il faut faire revenir un client qui a encore peur.
Mais ceux qui ont de la surface intérieure ou en terrasse vont négocier des extensions d’occupation du domaine public et parviendront à remplir les critères.
Il y a ceux, et ils sont nombreux, qui vont faire semblant. Ce sera distribution de masques, gel hydroalcoolique à disposition et à volonté, éventuellement suppression des menus à table. Mais que peuvent ils faire d’autre. Il leur manque le nerf de la guerre : la surface. Je pense notamment à tous ces petits restaurants de quartier qui ciblent les salariés avec une formule plat du jour à 10-12 euros. Ils mettront peut être une ou deux tables sur le trottoir pour gagner un peu d’espace, si la mairie est bienveillante mais à l’intérieur il n’y arriveront pas. Ou alors ce sera tellement au détriment de la rentabilité que la question de la pérennité de l’activité se posera.
Enfin, il y a ceux, et il y en aura pas mal, qui ne repartiront pas car les frais fixes ayant continué de courir, les dettes se sont accumulées. On parle d’un tiers de dépôt de bilan au niveau national. J’ai tendance à penser qu’il y en aura moins chez nous mais j’avoue n’avoir aucune donnée objective pour l’affirmer.