C’est bon de sentir cette fébrilité matinale qu’on avait perdu de vue et qui pourtant fait tellement partie de notre quotidien qu’on ne la vois plus. C’est le moment où le patron prend son ardoise et sa craie pour annoncer la plat du jour.
Le bar du coin qui ouvre, sert les premiers expresso de la matinée à ceux qui partent au travail, accueille les premiers commentaires du match de foot de la veille ou de l’intervention d’un ou d’ une responsable politique.
Le Bar du coin, c’est celui où le Nice Matin passe de table en table et qui explique l’impact que peut avoir ce quotidien régional, très au delà de ses ventes.
C’est aussi celui où fleurent bon les accents.
Cette période de confinement nous aura rappelé tout cela, notamment que le bar n’est pas un simple commerce. Il est indispensable à l’animation d’une rue, à la convivialité. Il crée du lien social, sert de support à des rencontres en tout genre pour jouer aux cartes, conclure une affaire, abriter une rencontre amoureuse.
Parler du bar du coin, ce n’est absolument pas être ringard.