Ce matin, j’ai représenté Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, à une cérémonie particulièrement émouvante à la place Wilson de Nice.
Il s’agissait, en présence de nombreuses autorités italiennes dont M. le Consul d’Italie à Nice, et de plusieurs parlementaires, d’inaugurer une plaque à la mémoire de Sandro Pertini, ancien président de la République italienne, entre 1978 et 1985.
Pourquoi cette présence ?
Tout simplement parce qu’il y a une grande histoire entre Sandro Pertini et la ville de Nice. M. Pertini a fui l’Italie fasciste de Mussolini en 1927, et comme de nombreux italiens, c’est à Nice qu’il a trouvé refuge. Il était alors membre du Parti Socialiste italien. Tandis qu’il exerçait la profession de maçon, il a organisé l’opposition au régime. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il rejoignit les partisans et fut un antinazi forcené.
A la Libération, il prend le poste de secrétaire général du Parti Socialiste Italien. C’est en 1978, à l’âge de U2 ans qu’il devient Président de la République. Mais il n’a jamais oublié Nice, où il avait conservé un petit appartement rue Pastorelli.
Il avait ses habitudes lorsqu’il descendait prendre son café au bar du coin, ou lorsqu’il allait faire ses opérations à la poste Wilson. Ma mère, guichetière à la poste Wilson à ce moment, m’a souvent parlé de cet usager comme les autres qui faisait sa queue comme tout le monde pour se faire servir.
Des témoignages, des souvenirs à propos de Sandro Pertini, j’en ai entendu des dizaines ! Tous convergent pour évoquer un homme simple pour lequel le mot « éthique » signifiait quelque chose. C’est pour cela qu’il demeure très présent et tant estimé dans la mémoire des Niçois.
Sandro Pertini a toujours été considéré comme un homme loyal et pétri de valeurs, très éloigné de ce que peut produire aujourd’hui le berlusconisme. C’est ce parcours exemplaire que l’ensemble de la classe politique locale est venu saluer en ce jour.
J’ai d’ailleurs été très étonné de l’absence de Christian Estrosi, Maire de la Ville, ce matin …