Au départ de chaque mouvement sociétal profond, il y a toujours un événement dramatique déclencheur.
La mort de Georges Floyd peut faire partie de ces événements déclencheurs, l’histoire nous le dira.
C’est en tout cas la réflexion que me procure le moment que nous vivons depuis sa mort. Émotion accentuée par le caractère insoutenable de cette vidéo témoignant de son agonie qui a déclenché une onde de choc mondiale.
Partout dans le monde des manifestations contre le racisme ont eu lieu.
La cascade de réactions qui sont intervenues dans des domaines aussi différents que la dénonciation de violences policières dont certaines à caractère raciste, le choix de recontextualiser un des plus grands films de l’histoire du cinéma « Autant en emporte le Vent », ou l’acte de déboulonner des statues un peu partout, témoignent de l’ampleur de ce qui vient de se passer.
Cela n’est pas sans rappeler le destin de Mohamed Bouazizi, petit vendeur à la sauvette à qui la police confisqua sur le marché de Sidi Bouzid son chariot ambulant, le privant de sa seule source de revenus. Il se suicida en s’immolant par le feu, devenant le symbole et le déclencheur de la révolution du Jasmin et des printemps arabes.
Georges Floyd, Mohamed Bouazizi, deux destins qui ont contribué à faire l’histoire, bien malgré eux.