A la Fête de la Sainte Fleur

 

Aujourd’hui c’était la Sainte Fleur, la fête des horticulteurs et des fleuristes.

Contrairement à d’autres fêtes comme la Saint Pierre pour les pécheurs, cette fête n’est pas ancrée dans nos traditions puisque sa première édition remonte à 1996.

Néanmoins, cette fête a pris sa place et les riverains du Vieux Nice y sont très attachés. Il faut dire qu’après la messe à la cathédrale Sainte Réparate, il y a le défilé des  femmes-fleurs dans le Vieux Nice. Elles étaient six cette année arborant de superbes tenues très fleuries. A ce niveau, le fleuriste n’est plus un simple vendeur de fleurs. C’est bien plutôt  un véritable art floral qui trouve là son expression, tout un savoir faire, une tradition.

L’impact touristique est  également très important : j’ai entendu beaucoup d’étrangers sur la Place Pierre Gautier. Ils  prenaient des photos. La sainte Fleur, c’est le travail de plus de 60 bénévoles. Dix-mille tiges sont utilisées pour animer la Vieille Ville. Partout des femmes portent des œillets. Même si cette fleur n’est pas la seule de notre département, elle est le symbole de notre horticulture.

Ce qui est à souligner, c’est que cette fête, partie de Nice, est en train de se propager nationalement. Partout  où nous avons encore de l’horticulture, elle doit être défendue dans un contexte fortement concurrentiel où il n’y a pas que la tulipe de Hollande, mais aussi désormais beaucoup de fleurs coupées qui arrivent d’Amérique du Sud ou d’Afrique.

C’est en constatant le devenir du marché aux fleurs du Cours Saleya en comparaison d’il y a trente ans que l’on comprend les difficultés de la profession. Ce lieu rempli de traditions mériterait d’ailleurs que l’on s’y intéresse davantage car il fait profondément partie de notre patrimoine.