On la croyait enterrée mais il n’ en est rien. En pleine crise sanitaire et économique,alors que le chômage et la précarité explosent et que les perspectives de reprise économique sont lointaines, la réforme de l »assurance chômage ressurgit.
C’est le choix du gouvernement.
Seul le nouveau mode de calcul de l’indemnisation des demandeurs d’emploi, sera appliqué dans un premier temps. Il s’agit de la disposition la plus controversée de cette réforme. Selon l’Unédic, environ 840 000 personnes (38 % des allocataires) connaîtront une baisse d’indemnisation de 20 % en moyenne par rapport à ce qu’elles touchaient avec les règles actuelles. L’impact sera considérable dans les familles où il y a des demandeurs d’emploi.
L’autre volet de la réforme, l’allongement de la durée de travail ouvrant l’accès à l’assurance-chômage (six mois de travail sur les vingt-quatre derniers mois, au lieu de quatre aujourd’hui) entrera en vigueur au plus tôt au 1er octobre.
Enfin la dégressivité de l’allocation pour les hautes rémunérations (plus de 4 500 euros mensuels brut) interviendra, pour sa part, au bout de huit mois à partir du 1er juillet.
Remettre sur le tapis cette réforme va provoquer des dégâts sociaux et humains considérables au moment où en plus, la situation sanitaire rend les mobilisations difficiles.