Voter, c’est devenir citoyen

C’était le sens d’une manifestation organisée hier par la fédération Mosaïc à laquelle j’ai représenté le président Vauzelle hier après-midi.

Bien entendu, le maire est arrivé avec une demi-heure de retard. Les retards des uns et des autres m’indiffèrent, nous y sommes habitués. Le seul bémol, c’est que l’été, même à 17 heures, la place Masséna, est une fournaise. La manifestation a eu un succès relatif, environ 300 personnes ont participé, soit cinq fois moins qu’à Toulouse par exemple, mais nous sommes à Nice !

L’opération consiste à faire une animation de rue, essentiellement à base de musiques actuelles, assurée par des jeunes des quartiers, d’attirer ceux-ci et de les faire symboliquement voter. Il s’agissait là de mettre sur un bulletin de vote, les trois mesures prioritaires qu’ils souhaiteraient voir prises par un nouveau gouvernement après mai 2012.

Le vote des jeunes sera un enjeu considérable lors de la prochaine élection présidentielle. Il ne fut pas déterminant dans l’élection exceptionnelle de 2007, qui, au niveau de la participation, fut l’une des plus hautes. Les jeunes se sont massivement reportés sur Ségolène Royal, sans pour autant lui permettre de remporter l’élection.

2012 peut-il être différent ? Je ne le pense pas. Ce sont les plus de 65 ans qui font souvent l’élection car le taux de participation dans ces classes d’âge là, est très élevé. Mais il est important malgré tout, que les jeunes aillent voter en masse. Une démocratie qui ne motive pas sa jeunesse pour aller voter est une démocratie malade. La récente révolution du jasmin en Tunisie, celle d’Égypte, tout ce qu’il se passe actuellement en Libye et en Syrie, nous rappelle que souvent la démocratie, la liberté du peuple se gagne dans le sang versé. Cela aussi il faut le rappeler à nos jeunes, enfants gâtés de la démocratie. Mais il ne faut jamais perdre de vue que ce sont nous, les premiers responsables, responsables de ne pas les faire rêver.

La jeunesse espagnole a trouvé ce formidable slogan qui pourrait fédérer les jeunes du monde entier : « si vous ne nous laissez pas rêver, on ne vous laissera pas dormir ». Nous devons avoir cela à l’esprit. L’attente est immense.

C’est pour cela que je pense que François Hollande a eu raison de mettre la jeunesse au cœur de son projet. Ne fait on pas de même à la région avec Michel Vauzelle ? Le pays a peur pour son avenir, donc pour sa jeunesse et ce thème touche toutes les générations. Les jeunes bien sûr, de plus en plus en difficulté pour trouver un emploi, une insertion professionnelle. Mais aussi les parents et les grands-parents, souvent obligés d’aider leurs enfants très tard dans la vie. Ils sont parfois en difficulté sociale eux mêmes, et espèrent un mieux. Leur plus grande hantise ? La crainte profonde de laisser à leurs enfants un monde plus dur que celui qu’ils ont hérité après guerre de leurs parents.